Dans ce projet, les autorités partent du principe que l’installation définitive du pôle football cantonal est provisoire.
Les études sur l’environnement (Notice d’impact sur l’environnement – NIE) découlent de ce principe et ne tiennent pas suffisamment compte d’une installation définitive des infrastructures prévues avec ou sans le Servette.
Ces installations comprennent le pavillon dit “provisoire” (3 niveaux, 11 mètres et terrasses extérieures, avec le raccordement au chauffage à distance CADIOM et les canalisations d’eau claires et usées), les 4 terrains agrandis et transformés en synthétique (avec pose de barrières, les 28 nouveaux mâts d’éclairage et les gradins pour spectateurs).
Dans l’hypothèse où la transformation du site était acquise par l’octroi des autorisations de construire, une prolongation de la durée d’installation de 10 ans pourra être demandée et ne sera sans doute pas refusée, ce qui entérinerait de fait cette implantation.
Pire, ce pavillon provisoire et ces nouvelles installations pourraient même être considérées comme la première étape d’un projet définitif bien plus important sans aucune consultation des citoyens. Car, peut-on croire à une installation éphémère aux Evaux du pôle football cantonal? NON, puisque le site des Evaux est toujours sur la liste officielle des 5 lieux à étudier pour le projet définitif.
Dans ce dossier, les autorités ont mélangé allègrement les sujets :
- La construction du CO Renard à Balexert
- Le déménagement de l’académie du FC Servette
- Le pôle football cantonal
- La nouvelle image directrice des Evaux (Fondation des Evaux)
- Les compensations relatives au projet avec celles prévues dans la nouvelle image directrice des Evaux
- L’installation provisoire versus définitive
- L’installation du pôle football cantonal et celle de l’académie du Servette FC dans un parc public
Ce mélange a-t-il été voulu afin d’empêcher toute opposition de la part des citoyens ?
Quant aux coûts de l’installation, du fonctionnement et de la rénovation des terrains (prévue au bout de 6 ans), ils sont énormes, sans parler des coûts relatifs à la mobilité (création de parkings, d’une ligne de bus, etc…). L’argent nécessaire à l’installation du pôle football est pris sur des crédits déjà votés afin de ne pas être dans l’obligation de consulter les citoyens. 30 millions plus les sommes réservées à la mobilité représentent une somme conséquente qui aurait mérité un projet de loi en lui-même.
Et même si, par la grâce de Dieu, les Evaux n’étaient pas retenus pour le lieu définitif, les installations pourraient être reprises par la Fondation des Evaux qui entérinerait ainsi son image directrice du site signée en 2019, prévoyant d’y créer un centre sportif d’importance puisque deux terrains agricoles sont d’ores et déjà identifiés comme susceptibles d’être déclassés (image directrice des Evaux 2019).
Dans les deux cas, nous nous acheminons vers une urbanisation d’une grande partie du parc des Evaux au détriment de la zone nature et de ses petits habitants.
C’est pourquoi, prévoir un projet aussi important sous forme d’une solution provisoire pour 10 ans n’est pas crédible, étant donné l’ampleur des travaux, son coût financier pour la collectivité et son coût environnemental.